L’École de physique des Houches est fondée en 1951 par une jeune physicienne française, Cécile DeWitt-Morette. Elle entend alors faire découvrir la physique moderne aux étudiants français qui, au sortir de la guerre, accusent un très grand retard dans ce domaine.Historiquement, le premier cours est donné en 1951 par Léon van Hove et il est consacré à la mécanique quantique. Les conditions de vie sont alors très spartiates : les sessions durent huit semaines dans des chalets d’alpage dénués de tout confort, à plusieurs kilomètres du village des Houches.Pourtant, l’école sait très rapidement attirer les plus grands noms de la physique moderne, comme : Enrico Fermi, Wolfgang Pauli, Murray Gell-Mann ou John Bardeen, pour n’en citer que quelques-uns. Parmi les jeunes étudiants, alors inconnus, on compte, par exemple, Pierre-Gilles de Gennes, Georges Charpak, ou Claude Cohen-Tannoudji, tous futurs lauréats du prix Nobel de physique, ou un peu plus tard le mathématicien Alain Connes, futur lauréat de la médaille Fields. Tous auront l'occasion de témoigner de leur très grande reconnaissance envers l'école de physique des Houches. En fait, dans les années 1950-60, l’école a un impact considérable sur le développement de la physique de haut niveau en France et en Europe. Au fil des années, l’école a suivi les évolutions de la science et n’a eu cesse d’attirer les plus grands noms. Elle s’est ouverte à des domaines périphériques, comme les mathématiques, les sciences de la terre, la chimie ou la biologie. Aujourd’hui, y sont organisées différentes formations et conférences. Certaines sont destinées à tous les chercheurs (débutants et confirmés), d'autres sont avant tout conçues pour les étudiants en thèse. La marque de fabrique de l'institution reste l'organisation en juillet et en août de deux formations approfondies sur des thèmes novateurs : les "écoles d'été".L'École de physique des Houches est un service inter-universitaire commun à l'Université Joseph Fourier (UJF - Grenoble I) et à Grenoble INP.
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